Paris Gare de Lyon 5 h 30 du matin Une quinzaine de guichetiers tiennent le piquet de grève dans le hall de vente principal. Seuls sept guichets ouvrent, dans une gare déserte. «Certains sont des jeunes embauchés avec une période d'essai d'un an, ils ont la pression», relativise Anissa Ali-Abdallah, de Sud Rail. A quelques pas de là, au dépôt des conducteurs, un jeune de 20 ans est assis tout seul devant la télé. Il ne fait pas grève, en raison de cette période dite de commissionnement. «Je préfère ne pas prendre de risques pour mes projets, mes évolutions de carrière.», dit-il. A l'assemblée générale des guichetiers, comme à celle des conducteurs, tenue autour d'un feu de camp près des rails, la grève est reconduite sans difficulté. Tous constatent «aucune ouverture de la part du gouvernement», malgré la rencontre de la veille entre le secrétaire général de la CGT Bernard Thibaud et le ministre du travail Xavier Bertrand. «Le gouvernement surfe sur la vague de la com, affirme Philippe Cespedes, délégué CGT des conducteurs du dépôt, pour qui la rencontre n'a rien changé sur le fond. Je ne suis pas contre donner plus à ceux qui voudraient travailler plus longtemps, mais pourquoi amputer les retraites de ceux qui partiraient à 50 ou 55 ans ?»
Toursen fin de matinée
Ils sont 150 étudiants à s'être ralliés au cortège des cheminots tourangeaux. Un mouvement de solidarité sur fond de blocage des Tanneurs, le bâtiment des lettr