Le bilan était qualifié de «provisoire» par un enquêteur hier en milieu d'après-midi : pas moins de dix-huit plaintes ont été déposées auprès de brigades de gendarmerie pour des dégradations volontaires sur le réseau SNCF, voies classiques et lignes à grande vitesse (LGV).
Ces actes de malveillance entraînant des retards accrus au huitième jour de la grève sont survenus en Meurthe-et-Moselle, dans le Rhône, dans le Puy-de-Dôme, en Corrèze, dans la Somme, en Charente, en Indre-et-Loire et en Seine-et-Marne. Quelques dégradations remontent au 16 novembre et à la nuit du 18 au 19 novembre mais la majorité des faits ont été commis dans la nuit de mardi à mercredi.
Artères. «On est en présence d'actes coordonnés de sabotage» sur le réseau de lignes à grande vitesse, a déclaré à RTL le directeur exécutif de la SNCF, Guillaume Pépy. Sur la LGV Atlantique, «un incendie très important d'artères de câbles au kilomètre 108 a endommagé sur 30 km le réseau de signalisation», a expliqué la SNCF, soulignant qu'«aucun train ne peut circuler» et que «les TGV sont détournés par les lignes classiques». Sur les LGV Nord et Sud-Est, «la fermeture volontaire de commutateurs de signalisation crée des incidents de signalisation, tandis que d'autres incendies ponctuels de câbles ont été signalés». Sur la LGV Est, «un incendie volontaire d'artères de câbles empêche la circulation normale des trains depuis 6h 10».«Les trains circulent au ralenti»,