Cette fois, c'est bien la reprise du travail qui se dessine. Les usagers de la SNCF et de la RATP s'étaient réjouis un peu vite, au soir du 13 novembre, en apprenant que Bernard Thibault, numéro un de la CGT, s'était rendu au ministère du Travail pour demander l'ouverture de négociations. Car à la SNCF comme à la RATP, les choses ne sont jamais aussi simples. Il fallait d'abord que la grève ait lieu. Puis que les grévistes testent leur volonté de la poursuivre. Enfin, que les négociations s'ouvrent. C'est ce qui s'est passé hier, dans la matinée, à la RATP, et en fin d'après-midi à la SNCF. Résultat immédiat: une cinquantaine d'assemblées générales, sur la centaine à s'être tenues hier chez les cheminots, ont d'ores et déjà voté la suspension de la grève. Le reflux pourrait donc s'effectuer en bon ordre aujourd'hui, au delà d'inévitables poches de résistance qui pourraient prolonger la grève pendant quelques jours.
Harmonisation. Il est vrai que les négociateurs ont tenu leur rôle. Les directions ont mis sur la table des propositions. «Nous avons pris des engagements immédiats qui seront précisés lors des table ronde ultérieures», a indiqué la PDG de la SNCF, Anne-Marie Idrac. Le représentant du ministère du Travail lui-même (il s'agit de réunions tripartites) n'a même pas exclu «que l'on évoque au cours de cette table ronde le cadrage de la réforme» des régimes spéciaux de retraite pour leur harmonisation avec celui de la fonction publique. Le représentant de l