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Libération
Éditorial

Tournant

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publié le 22 novembre 2007 à 1h38

Certes, du point de vue des usagers, ce n'est pas tout à fait la fin de la galère. Pourtant, il fallait bien parler de «tournant», hier, à la table des négociations avec la RATP et la SNCF. Après neuf jours de grève dans les transports, la reprise pointe au bout du tunnel. Même si aucune proposition n'a permis de débloquer sur l'heure la situation - personne ne s'y attendait -, des avancées significatives ont eu lieu. Syndicats, directions d'entreprises et représentants de l'Etat sont parvenus à se mettre d'accord sur le cadre et le calendrier à donner aux discussions. et peut-être même un peu plus, avec apparemment des points de convergence sur la pénibilité et les compensations. Au point que Didier Le Reste, le leader de la CGT cheminots, a estimé dans la soirée que «des premiers points ont été marqués». Un message fort, destiné à des assemblées générales qui ont d'ailleurs, en partie, opté pour se remettre au travail.

Reste évidemment ce que décideront les plus irréductibles. Ceux qui agitent «la base» et qui, depuis le début du conflit, n'ont pas vraiment suivi leur état-major, c'est le moins que l'on puisse dire. A l'heure où la situation se décrispe, Nicolas Sarkozy se doit aussi de tendre une oreille vers les revendications de ces militants qui se sont fait entendre dans les dépôts mais n'ont pas l'impression d'être écoutés. Et cela, sans tomber dans les provocations d'une minorité d'extrémistes spécialisés dans les actes de sabotage. A ce stade, tant du côté de