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Libération

Le ton prudent du gouvernement

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A l'inverse de la crise de 2005, les ministres jouent l'apaisement.
publié le 27 novembre 2007 à 1h43

Un conseil d'expert. Sur la nouvelle explosion de violence en banlieue, François Fillon se serait sans doute passé des commentaires de son prédécesseur. «Face au sentiment d'injustice tel qu'il avait été ressenti à Clichy-sous-Bois, tel qu'il est aujourd'hui ressenti à Villiers-le-Bel, il est très important de pouvoir faire très vite la lumière. Ce n'est pas une question de semaines, c'est une question d'heures», expliquait Dominique de Villepin, hier matin sur RMC.

Erreur. Le gouvernement hier a manifestement voulu tirer les leçons des émeutes de novembre 2005. Surtout, ne pas faire comme le ministre de l'Intérieur de l'époque, Nicolas Sarkozy, qui avait certifié le 28 octobre que Zyed (17 ans) et Bouna (15 ans), décédés la veille dans un transformateur électrique, n'étaient pas poursuivis par les policiers. Une semaine plus tard, alors que des centaines de bâtiments et des milliers de véhicules étaient déjà partis en fumée, Jacques Chirac avait dû corriger le tir : il est «essentiel» que les circonstances du décès des deux adolescents «soient connues au plus vite» avait déclaré le chef de l'Etat. L'enquête montrera que les jeunes de Clichy étaient effectivement poursuivis.

En l'absence de Nicolas Sarkozy, en voyage en Chine (d'où il s'est contenté de formuler le voeu que «chacun s'apaise»), François Fillon a téléphoné aux parents des deux adolescents morts dimanche à Villiers-le-Bel (Val-d'Oise) : «Il leur a promis que tout serait fait pour rec