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Analyse

Pour la première fois Bush invite Israël et la Palestine

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A Annapolis, Israéliens et Palestiniens relancent le processus de paix
publié le 27 novembre 2007 à 1h43

Une conférence, un sommet, uneséance photo ? Les hésitations sur la définition de la réunion d'Annapolis, aux Etats-Unis, disent bien la difficulté à qualifier ce qui apparaît, au mieux, comme la prémisse d'une relance du processus de paix et, au pire, une opération de communication. En plus des Etats-Unis, d'Israël et de l'Autorité palestinienne, 35 pays sont représentés aujourd'hui à Annapolis. Les dirigeants de l'ONU, de la Ligue arabe, de l'Union européenne et du Quartette pour le Proche-Orient sont aussi présents.

Pourquoi Bush a-t-il mis en place cette réunion ?

C'est la première fois en sept ans que l'administration Bush prend l'initiative d'une telle conférence. «Ce qui est extraordinaire chez Bush, c'est l'étendue de son désengagement» à l'égard de la question israélo-palestinienne, juge Nathan Brown, un expert de la Fondation Carnegie. Cet intérêt affiché ne serait, selon lui, que tactique. Pour Tamara Cofman, une experte sur le Moyen-Orient de la Brookings, les Etats-Unis n'escomptent pas réellement de succès. «Ce processus de paix a un autre objectif : il doit servir de rempart contre une alliance régionale de voix radicales conduites par l'Iran, le Hezbollah et le Hamas. Les Etats-Unis escomptent en tirer bénéfice dans leur confrontation en Irak, et avec l'Iran.» Le président américain, qui a qualifié d'«inacceptable» l'hypothèse d'une bombe atomique iranienne, a affirmé qu'une telle éventualité pourrait conduire à «une troisième guerre mon