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Libération
Reportage

Contre la violence urbaine, la lutte gagne les airs

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Depuis mardi, des hélicoptères épaulent les forces de l'ordre en région parisienne.
publié le 29 novembre 2007 à 1h46

L'EC 145 de la section aérienne de la gendarmerie nationale de Villacoublay (Yvelines) vient de se poser sur le tarmac de l'aérodrome militaire. Mardi soir, cet hélicoptère nouvelle génération de la gendarmerie promenait le gros phare accroché sous son fuselage sur les rues de Villiers-le-Bel (Val-d'Oise).

Surveillance, renseignements, traque de malfaiteurs, recherche de disparus, l'hélicoptère est devenu un instrument familier de la sécurité publique. Aujourd'hui, le ciel a des yeux quand il s'agit de faire face à des violences urbaines, des scènes d'émeutes et les gendarmes, avec 44 hélicoptères répartis sur l'ensemble du territoire, revendiquent des missions de sécurité publique au profit de l'ensemble des forces de l'ordre.

Tourelle. Sur 16 500 heures de vol en 2006 (coût: 2 000 euros par heure, 33 millions d'euros sur l'année), plus de 50 % ont été dédiées à des missions de police pure. «Nous ne sommes pas des branleurs de manche, résume un gendarme volant. L'heure est à la spécialisation. L'emploi des hélicos en zone urbaine correspond à une évolution de notre métier face à la délinquance.» Les prémices de ce changement de «mentalité en l'air et au sol», selon un officier, remontent à la Coupe de monde de football 1998, quand a été mis en place le premier dispositif de coordination entre les moyens aériens et des forces de l'ordre au sol. Mais surtout, ce sont les émeutes de novembre 2005 qui ont révélé le plein-emploi des hélicoptères en milieu urba