Une heure ou presque d'entretien. Avec à la clé une demi-douzaine d'annonces (lire ci-contre). Et un aveu de taille sur «l'absence d'argent dans les caisses» de l'Etat.
Hier soir sur TF1 et France 2, lors d'une intervention très attendue sur la question du pouvoir d'achat, préoccupation majeure des Français, Nicolas Sarkozy n'a pas, comme le fit François Fillon, dit qu'il se trouvait à la tête d'un Etat «en faillite», mais il a prévenu : «Les Français ne s'attendent pas à ce que je distribue des cadeaux de Père Noël.»
A défaut, le chef de l'Etat a donc préféré démarrer son entretien en jouant au père Fouettard qui n'a peur ni des «voyous» ni des grands mots. Tandis que la République prendra «le temps qu'il faut pour retrouver un par un» ceux qui, à Villiers-le-Bel, ont tiré sur les policiers (lire page 16), le chef de l'Etat a annoncé la convocation imminente d'une conférence sociale «révolutionnaire». Son objet : convenir avec les partenaires sociaux d'un agenda pour les réformes de 2008. L'objectif principal est «d'élargir les possibilités de travailler». De tenir, en d'autres termes, la principale promesse de campagne du candidat : «Travailler plus pour gagner plus.» Ce grand rendez-vous autour de «l'agenda social» est annoncé pour mi-décembre.
«Inquiétudes». Même si le Président s'en défend, l'ambition est de faire ce que demandent avec insistance les élus de sa majorité : «Faire sauter le