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Libération

Une troisième force de neutralisation

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Pour éviter un congrès de Rennes bis, les amis de DSK, Aubry et Fabius essayent de s'unir.
publié le 4 janvier 2008 à 1h50

Ils se sont baptisés les «reconstructeurs». Mais leur dessein premier réside plutôt dans une déconstruction : celle du match annoncé entre Ségolène Royal et Bertrand Delanoë. «Substituer à la confrontation annoncée une rénovation partagée», c'est ce qu'ambitionnent les promoteurs de cet attelage quelque peu baroque entre sensibilités pas franchement copines à l'origine : strauss-kahniens, fabiusiens, amis d'Arnaud Montebourg, de Martine Aubry ou de Benoît Hamon.

«Ecuries présidentielles». «On veut faire prendre l'idée qu'un collectif pourrait se substituer à un premier secrétaire à vocation présidentielle», résume Jean-Christophe Cambadélis, lieutenant de Dominique Strauss-Kahn, qui a hier jugé «malvenue» l'initiative de Ségolène Royal. «Nous devons réussir à nous défaire des écuries présidentielles afin d'offrir autre chose qu'une prédésignation», rajoute Claude Bartolone, bras droit de Laurent Fabius. Entre les strauss-kahniens, qui cherchent à éviter l'éclatement de leur courant après le départ de leur patron au Fonds monétaire international (FMI), et les fabiusiens, soucieux de se désenclaver, les premiers contacts ont été pris début juillet, esquissés notamment au cours d'un déjeuner entre DSK et Laurent Fabius.

Là, remontent les prémices de cette «tentative de constitution d'une troisième force», cette «recherche d'un scénario alternatif à celui qui nous est imposé», résume Jean-Christophe Cambadélis. Et peu importe que po