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Libération

Habile mais hors sujet

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publié le 9 janvier 2008 à 1h53

Deux heures de théâtre sous les lambris de l'Elysée. Pas un spectacle inoubliable mais une bonne tranche de comédie du pouvoir avec, pour ce one-man show, un homme qui se vit comme un super héros de la politique. Mesdames et messieurs, voici Nicolas Sarkozy pour une petite heure de monologue et une grosse heure de questions-réponses !

La grande salle des fêtes du palais présidentiel est comble avec un public de 600 journalistes et des ministres installés aux premiers rangs après une cocasse convocation la veille, tard le soir, par les collaborateurs du chef de l'Etat.

Huit mois après son élection et alors que les effets de sa politique se font toujours attendre sur le pouvoir d'achat, Nicolas Sarkozy veut (se) rassurer. Tonique comme à son habitude mais laborieux pour philosopher sur sa «politique de civilisation», il démarre avec un grand numéro d'autojustification, ponctué de nombreuses annonces (lire pages suivantes) : instauration d'une politique de quotas d'immigration, mort annoncée des 35 heures, «révolution» avec la fin de la pub pour la télé publique, modification du préambule de la Constitution pour y inscrire «la diversité» ou l'égalité homme-femme, projet ambitieux pour le «Grand Paris». Sans oublier un mariage avec sa nouvelle compagne, l'ex-mannequin Carla Bruni. «Président, ce n'est pas un boulot pour inquiet», lance-t-il en moquant les éditorialistes qui «ne rendent pas de comptes».

Vieux trucs. Acteur, producteur, réalisateur