Au départ une idée épatante: le plein emploi en France. Ce genre de promesse que George W Bush faisait aux Etats-Unis et que Nicolas Sarkozy a importé en France. Pour réussir il faut que l'économie crée des emplois mais aussi, mot magique, fluidifier le marché du travail. En clair, qu'il soit plus facile d'embaucher et de se séparer de salariés. Nicolas Sarkozy nous avait aussi promis un «contrat unique». Une idée apparemment de bon sens puisqu'en France cohabitent presque trente formes différentes de contrat de travail. Quatre mois de négociations plus tard, le paysage social va être modifié, mais on est loin de la révolution annoncée. Nous allons voir débarquer
un certain nombre d'innovations : périodes d'essai plus longues, CDD plus souples et séparations «à l'amiable» possible. Mais les promesses électorales passées par le filtre des marchandages entre les partenaires sociaux donnent au final un assouplissement limité du marché du travail et conduit en outre à la création. de nouvelles formes de contrats qui vont s'ajouter à tous les autres!
Preuve que la réforme sociale en France ne se décrète pas uniquement sur les estrades. Il faut, et c'est heureux, consulter et laisser négocier les partenaires sociaux. C'est ainsi que l'on obtient des progrès acceptables par tous. On y a forcément ajouté quelques aménagements cosmétiques pour rester dans la ligne de la vulgate libérale affichée. Reste à savoir si le gouvernement se satisfera de ces avancées modérées vers la flexibilit