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Analyse

Une réforme plus qu'une révolution

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On est loin du «contrat unique» rêvé par Sarkozy, dont patrons et syndicats ne voulaient pas.
publié le 12 janvier 2008 à 1h56
(mis à jour le 12 janvier 2008 à 1h56)

Il aura fallu des négociations de longue haleine pour tenter de répondre à la commande de Nicolas Sarkozy: la flexibilité du marché du travail contre la sécurisation des parcours professionnels. Soit rendre plus souples les règles régissant le marché du travail tout en protégeant les salariés. De la révolution crainte ou espérée, il ne reste finalement qu'une réforme limitée.

Cet accord constitue-t-il une révolution?

Pas vraiment. Les prétentions patronales ont été nettement revues à la baisse. Et celles obtenues (rupture de contrat facilitée, période d'essai allongée.) sont parfois plus idéologiques que pratiques. Le contrôle du juge, par ailleurs, même sur la période d'essai, pourrait doucher les espoirs de certains employeurs qui voyaient dans la réforme la possibilité de profiter d'un Contrat nouvelles embauches bis. Ce qui ne veut pas dire que la situation quotidienne de certains salariés n'en sortira pas bouleversée: les ingénieurs ou consultants devraient être confrontés à un nouveau contrat très souple calé sur une mission précise (lire p.4). Mais on reste loin, en tout cas, des grandes velléités de campagne de Nicolas Sarkozy sur le contrat unique.

Ce texte peut-il avoir une influence sur la création d'emplois?

L'accord sur la «modernisation du marché du travail», impulsé par le gouvernement, devait participer à un objectif: atteindre le plein emploi, soit 5% de taux de chômage, que le Président de la République a promis. Selon le bon v