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Libération

Un rapport qui inquiète, même à droite

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Les députés de l'UMP ne partagent pas tous l'enthousiasme du chef de l'Etat.
publié le 24 janvier 2008 à 2h04

A l'Assemblée nationale, c'est scepticisme sur tous les bancs: gourmand pour l'opposition, inquiet pour la majorité. Le rapport Attali a fait hier presque carton plein contre plusieurs de ses propositions emblématiques: la suppression des départements, la libéralisation de la grande distribution, ou la fin du numerus clausus de plusieurs professions réglementées. De ce document approuvé «pour l'essentiel» par le chef de l'Etat, la gauche a donc fait une arme à sa main. Le député PS François Brottes relève ainsi la critique implicite de l'action du gouvernement contenue dans le rapport: «A sa lecture, j'ai compris que la grande réforme des universités est encore à venir, que les cadeaux fiscaux ne sont pas souhaitables à l'avenir, que l'Etat doit rester impliqué dans le secteur de l'énergie.» De son côté, le député PS Arnaud Montebourg voit là un signe annonciateur d'un prochain tour de vis fiscal: «C'est une préparation de l'opinion à un plan de rigueur par l'augmentation de la TVA et de la CSG.» François Bayrou leur a fait écho en s'en prenant à «la pensée unique hors-sol» qui risque de «déstabiliser la société française: les propositions ont peut-être une logique économique, mais elles négligent la logique humaine et sociale».

Dans la majorité, le ton est plus mesuré, certain comme Pierre Méhaignerie (Ille-et-Vilaine), ou le vice-président de l'Assemblée nationale Marc Laffineur, soutenant même ardemment ce document «décoiffant»