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Libération

A Strasbourg, le tandem vacille

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La gauche peut renverser le duo UMP qui tient la mairie et l'agglomération depuis 2001.
publié le 8 mars 2008 à 2h38

De notre correspondant à Strasbourg Les socialistes strasbourgeois jurent qu'ils ne sont pas «revanchards». Mais ils regardent autant derrière que devant, avec l'objectif affiché par leur tête de liste, Roland Ries, de «refermer la parenthèse du tandem» constitué par Fabienne Keller et Robert Grossmann (UMP), élus maire et président de la communauté urbaine de Strasbourg en 2001.

Paradoxe. Comme si la défaite de Catherine Trautmann (maire de 1989 à 1997, puis de 2000 à 2001), que les sondages donnaient réélue à l'époque, n'était qu'un vilain raté de l'histoire, à gommer au plus vite pour renouer le fil d'une «gestion municipale harmonieuse et ambitieuse». Aujourd'hui, ces mêmes sondages leur donnent espoir, et peut-être raison. Trois successifs prédisent la victoire de Roland Ries, lui aussi ancien maire (1997-2000). Pour inverser la tendance, Robert Grossmann n'en finit plus de se démarquer de Nicolas Sarkozy, qu'il fit débuter en politique, et de rappeler l'enjeu «purement local» du scrutin. L'UMP semble d'ailleurs reprendre du poil de la bête ces derniers jours, et Fabienne Keller l'assure : «Sur le terrain, le contact est bon, on a des échanges très constructifs avec les habitants.»

Mais certains militants socialistes s'y voient déjà : «On va gagner, soutient l'un d'eux. La seule question, c'est le score qu'on va faire dans le quartier du Neuhof, parce que le tandem a fait beaucoup de travaux là-bas.» C'est tout le paradoxe