De notre correspondant à Lyon Curieuse fin de campagne à Lyon. Les sondages successifs, donnant une majorité des suffrages dès le premier tour au maire socialiste sortant, ont un peu plombé le suspense. Conforté dès le mois de janvier, Gérard Collomb a pu dérouler sans prendre de risque, sans s'énerver. D'autant que la campagne de son principal adversaire, Dominique Perben, n'a rien fait pour ramener un minimum d'incertitude. Un positionnement trop à droite, une stratégie illisible, et un programme trop souvent approximatif. A deux jours du premier tour, la ville semble convaincue que le maire sortant va repasser largement. Et lui-même finit par s'inquiéter d'une éventuelle démobilisation. Le dernier sondage, réalisé en début de semaine par le CSA (1) pour Europe 1 et le Parisien, annonce 30 % d'intention d'abstention, blancs ou nuls, contre 25 % en janvier.
Affront. Si les urnes confirment dimanche les sondages, Gérard Collomb remportera sans attendre plusieurs arrondissements. Les seules incertitudes semblent concerner le Ve (le Vieux-Lyon et la colline de Fourvière), gagné par la gauche en 2001 grâce aux divisions de la droite et à une très forte abstention, et surtout le IIIe (la Part-Dieu notamment), qui donne le plus grand nombre de conseillers, et où se présente Dominique Perben. Pour le contrer, Gérard Collomb présente le cancérologue Thierry Philip, motivé à plus d'un titre. Vice-président socialiste du Conseil régional Rhône-Alpes, il est aussi le frère de C