Menu
Libération

Le scrutin boycotté des maires nivernais

Article réservé aux abonnés
Pour sauver la maternité de Clamecy, près de centélus refusent d'organiser les élections.
publié le 8 mars 2008 à 2h38

Dimanche matin, ils vont se poster devant l'hôpital, écharpe tricolore en bandoulière. Quelque 70 maires de la Nièvre ont confirmé cette semaine leur intention de ne pas organiser les élections pour protester contre la fermeture de la maternité de Clamecy, sous-préfecture de 4 800 habitants, prévue le 31 mars. Cette grève du bureau de vote braque les projecteurs sur «un combat mené depuis des mois dans le silence du ministère de la Santé», dénonce Christian Paul, député PS de la Nièvre. Maire PS de Clamecy, Bernard Bardin se réjouit, lui, d'«un mouvement d'ampleur à notre petit niveau». Mi-février, les élus du canton lui ont proposé de boycotter le scrutin. Bardin, qui ne se représente pas à la mairie, a décidé à son tour de faire acte de désobéissance.

«Dégradation des services». Une initiative qui s'ajoute aux recours déjà tentés par les maires des 140 communes qui dépendent de l'unité obstétrique de Clamecy. Certains ont pris des arrêtés symboliques pour «interdire aux femmes de procréer et d'accoucher». Mais décident de passer à la vitesse supérieure. «Nous n'avons plus grand chose à perdre sur notre territoire. Faisons valoir ce qui est légitime», ont-ils déclaré.

Mais les électeurs ne devraient pas trouver portes closes dimanche, le préfet étant alors amené à organiser l'élection par réquisition. Gilbert Payet doit, le matin du premier tour, «rappeler aux maires leurs obligations». S'ils persistent, des délégués, surtout des fonctionna