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Libération

Municipales: pouvoir de rachat

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publié le 8 mars 2008 à 2h38

Vote local, vote national ? Alors que plus de 40 millions d'électeurs français et ressortissants de l'Union européenne sont appelés, dimanche, à se rendre aux urnes pour le premier tour des élections municipales et cantonales (lire page 10), la question a comme d'habitude animé les débats de la campagne électorale. Sauf que cette fois, dix mois après l'élection d'un Nicolas Sarkozy au plus bas dans les sondages, elle a pris un relief particulier. Et, malgré le renoncement du chef de l'Etat à sa volonté de «nationaliser» le scrutin, ce premier tour aura bien pour la majorité en place valeur de test.

Le prix de la hausse des prix

La tentation du vote sanction s'appuie essentiellement sur les difficultés rencontrées par le gouvernement sur la question du pouvoir d'achat. Critiquée par la gauche après la mise en oeuvre de sa loi «travail, emploi, pouvoir d'achat» cet été, dont les résultats se font toujours attendre (les heures sup défiscalisées se mettent en route lentement), la droite a dû faire face à la hausse du prix des carburants, des loyers, et dernièrement des produits de première nécessité. Elle ne s'est pas facilité la tâche avec «le rapport de trop», celui remis en janvier par Jacques Attali sur la «libération de la croissance». Taxis, coiffeurs, avoués, pharmaciens, craignant une brutale dérégulation de leurs métiers, ont donné de la voix : les maires de certaines grandes villes, comme Marseille ou Strasbourg, devant même gérer en pleine campagne des man