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Une diversité diversement défendue

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Malgré la volonté affichée, la représentation des minorités visibles reste insuffisante.
publié le 8 mars 2008 à 2h38

Le cru municipal 2008 risque encore de faire bien pâle figure. Malgré une prise de conscience évidente et un discours volontariste tenu par leurs dirigeants, les partis continuent de ramer pour composer des listes qui épouseraient la réalité sociologique française. «En 2001, la question de la diversité ne se posait même pas. Aujourd'hui, le débat est lancé», argue-t-on dans les partis. Aux précédentes municipales, aucun candidat dit de la «diversité» n'avait été élu. Impossible donc de faire pire. mais ces candidats devraient être peu nombreux, le 16 mars, à enfiler l'écharpe tricolore.

Selon le Conseil représentatif des associations noires (Cran), les têtes de listes d'outre-mer ou issus de l'immigration, pour les 900 villes de plus de 10 000 habitants, seraient au nombre de 20 pour le PS et de 16 pour l'UMP. Ils sont 40 sans étiquette et 15 divers gauche. Trente portent les couleurs du Modem et 8 celles des Verts. Dans les villes de plus de 30 000 habitants, il y a 7 % de candidats de la diversité. Quantité négligeable selon Louis-Georges Tin, porte-parole du Cran, qui évoque des «chiffres encore plus mauvais» qu'aux législatives. La moisson a pourtant été plus que maigre en juin. George-Pau Langevin (PS) est la seule députée issue des minorités visibles, pour une circonscription métropolitaine.

«Affichage». L'entrée au gouvernement de Rachida Dati, Rama Yade et Fadela Amara a certes été une avancée symbolique. Les deux premières sont candidates aux municipales