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Libération

A Paris, l'état de rupture

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Les courants de l'UMP menacent de faire sécession.
publié le 18 mars 2008 à 2h45

Paris, calvaire sans fin de la droite. Après la défaite de Françoise de Panafieu, les élus UMP se cherchent un avenir. Comme en 2001, au lendemain de l'offensive ratée de Séguin contre Tibéri, ils se retrouvent sans leader, sous la menace d'une guerre fratricide.

Le 29 mars, ils sont invités à élire leur président de groupe au conseil de Paris. Une séance qui risque fort de se conclure par une fragmentation. Claude Goasguen, tête de liste dans le XVIe, a appelé à «couper le cordon ombilical» avec la direction nationale de l'UMP. Il veut en finir avec les parachutages : «On en a un peu marre d'être systématiquement l'endroit où les directeurs de cabinet de Jules viennent s'installer au côté des conseillers techniques de Paul», a-t-il pesté hier sur France Inter. Elu parisien depuis vingt-cinq ans, le libéral Goasguen ne cache pas qu'il pourrait prendre la liberté de présider son propre groupe. Selon le règlement de l'assemblée municipale, il suffit de cinq conseillers pour bénéficier des avantages réservés aux présidents.

De son côté, Pierre Lellouche, élu dans le VIIIe mais battu par le maire sortant Philippe Lebel a prévenu qu'il n'était pas question pour lui de «siéger avec ceux qui ont voulu [le] tuer». Cela fait beaucoup de monde : outre Goasguen, Lebel avait en effet bénéficié du soutien de Bernard Debré, autre poids lourd du XVIe. Ce dernier n'exclut pas de faire lui aussi sécession : «pas question» non plus pour lui «de recommencer