Il y a un mois, Bear Stearns valait 10 milliards de dollars en Bourse. Vendredi, la cinquième banque d'affaires américaine annonçait que la Réserve fédérale (Fed), la banque centrale américaine, l'avait renflouée pour lui éviter une crise de liquidités qui menaçait de se transformer en faillite. Dans la nuit de dimanche à lundi, l'établissement financier a été vendu à son concurrent JP Morgan pour 240 millions de dollars. Un prix ridicule (inférieur à la valeur du siège social de la banque, situé en plein Manhattan, et estimée à plus d'un milliard). Depuis, le monde de la finance panique à l'idée que l'ensemble du secteur connaisse le même destin.
Week-end.Déjà, la rumeur donne Lehman Brothers, une petite banque d'affaires de Wall Street restée indépendante, comme la prochaine à connaître une crise de liquidités. Résultat, les Bourses asiatiques et européennes se sont écroulées. Hier matin, Tokyo a clôturé sur une perte de 3,71%, l'indice Nikkei tombant pour la première fois depuis deux ans et demi sous les 12 000 points, tandis que la Bourse de Hongkong chutait de 5,2 %. Le Vieux Continent a suivi le mouvement. L'indice CAC 40 a fini la séance sur à 4 431 points, soit une baisse de 3,51 %, le Dax allemand a perdu 4,18 % et le Footsie britannique 3,86 %. Sur chacun de ces marchés, ce sont les valeurs bancaires qui ont donné la tendance : la Société générale a ainsi chuté de 8,4 %, la Deutsche Bank de 6 %, et la Barclays de 9,35 %.
En revanche, Wall Street a résisté à la paniqu