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Libération

Carla, l'arme de Nicolas contre les médias

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publié le 20 mars 2008 à 2h47

«Mon mari vient de retirer sa plainte contre le Nouvel Observateur [.]. Mon mari ne s'en prend pas à la liberté de la presse [.]. Loin de se conduire en desposte, c'est la liberté de chacun qu'il protège.. Ainsi s'exprime Carla Bruni dans sa tribune au Monde. L'auteure-compositeure-interprète a désormais trempé sa plume dans l'encre conjugale. Et ce que Nicolas Sarkozy ne peut dire - comme donner une sévère leçon de déontologie aux médias -, elle peut l'écrire.

Ceux qui ont rencontré la belle récemment témoignent d'une colère sincère face à l'attitude de l'Obs. Déjà froissée de passer pour la dinde que son mari épouserait en en aimant une autre, elle s'est surtout irritée des manières d'excuses qui ont suivi : le «regret» exprimé par Airy Routier qui n'en démord néanmoins pas, et lui parle du SMS «contesté» quand elle voudrait lui voir écrire «inexistant» ; le code de déontologie qu'elle dit avoir reçu du patron de l'Obs, Claude Perdriel, alors qu'elle ne voit poindre aucune sanction ; cet envoi, encore, de Jean Daniel qui lui adresse un livre signé de lui comme on appliquerait un baume apaisant.

De là à publier une tribune. Il y a un sacré pas que «mon mari» n'a sûrement pas désavoué, tant cette sortie de son épouse permet à Nicolas Sarkozy de fermer sa séquence désastreuse de président bling-bling. Et, surtout, de la conclure sur le dos des médias.

Désormais, tout est mis en scène pour marquer la mue présidentielle (comme sur le plat