L'opposition a eu raison d'exiger un débat sur l'implication croissante de la France dans cette guerre oubliée. Les Français et leurs représentants doivent connaître les raisons et les règles de cet engagement contre les talibans et leurs alliés qaédistes.
Un vote, même s'il n'est pas explicitement prévu dans la Constitution, devrait pouvoir sanctionner l'envoi en zones de combat de soldats français. Surtout avec un président qui de la Côte-d'Ivoire au Tchad, a promis plus de transparence dans sa politique étrangère.
Un vote permettrait aussi de clarifier les positions de la majorité et de l'opposition dans une guerre où la France est engagée depuis six ans et où elle a perdu une quinzaine d'hommes.
Des débats et votes se sont tenus aux Etats-Unis, au Canada ou en Allemagne.
Un retrait des Occidentaux que semblent souhaiter les socialistes serait synonyme d'une victoire militaire des talibans. Il est simpliste de réduire ce combat à une guerre américaine. A la différence de l'Irak, l'envoi des forces occidentales a été décidé par une résolution de l'ONU. Les forces occidentales ne sont pas une «armée d'occupation» comme le dit François Hollande. Cette guerre est difficile, le régime afghan déficient et corrompu. Il reste que lorsque les talibans s'emparent d'une ville, ils commencent par détruire les écoles de filles en premier. Puis imposent leur loi islamiste. Au pouvoir, ils avaient protégé Ben Laden. C'est aussi ce combat que mènent les soldats français dans les monta