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Libération
Interview

«Nous sommes tenus par un engagement stratégique et politique»

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publié le 1er avril 2008 à 2h56

Bruno Le Maire, député (UMP) de l'Eure et ex-directeur de cabinet de Dominique de Villepin a été nommé vendredi conseiller politique de l'UMP. Diplomate de formation, il était entre 2002 et 2004 conseiller chargé des questions stratégiques au Quai d'Orsay. Il s'est rendu à plusieurs reprises en Afghanistan.

Faut-il, comme l'a décidé Nicolas Sarkozy, envoyer de nouvelles troupes françaises en Afghanistan ?

En 2001, la France a pris l'engagement d'aider l'Afghanistan. Nous avons promis d'apporter tout le soutien nécessaire, financier et militaire, à la reconstruction d'un Etat débarrassé de l'emprise terroriste. Bien sûr, ce sont les Afghans eux-mêmes et leur Etat qui se libéreront du terrorisme. Mais nous sommes tenus par un engagement qui est à la fois stratégique et politique. Il passe par la formation de l'armée afghane et par le renforcement des institutions afghanes.

Laurent Fabius a jugé la décision du chef de l'Etat «dangereuse» et «complaisante vis-à-vis de Bush».

Les opérations militaires en Afghanistan sont conduites sous mandat des Nations unies. La France avait elle-même plaidé pour ce mandat en 2001. D'ailleurs, nos partenaires européens sont fortement engagés dans ces opérations. Trois Etats, l'Allemagne, l'Italie et le Royaume-Uni, ont engagé sur le terrain plus d'hommes que la France. Renforcer notre engagement, c'est démontrer que l'UE est capable d'agir. En définitive, notre engagement pour l'Afghanistan sert à la fois la lutte contre le terrorisme, l'affirmatio