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Libération

«Ponant», succès d'une rançon

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publié le 12 avril 2008 à 3h05

C'est une pièce en deux actes qui s'est jouée vendredi en Somalie. Le rideau s'est levé à 8 heures (heure française) et il est retombé à 13. Mais il a fallu attendre que les acteurs se présentent devant le public, en fin d'après-midi lors d'une conférence de presse à l'Elysée, pour qu'on découvre l'épilogue heureux d'une situation qui n'a pas viré au drame. Premier acte : la libération des trente membres de l'équipage du Ponant (vingt-deux Français dont six femmes, six Philippins, une Ukrainienne et un Camerounais) retenus en otage depuis le vendredi 4 avril. A 11 heures, l'affaire était réglée de manière pacifique. Deuxième acte : une partie des pirates est appréhendée à terre, par les forces spéciales françaises au cours d'une opération héliportée, réalisée avec l'accord des autorités somaliennes. Six pirates sont transférés à bord de la frégate Jean Bart et ils seront remis à la justice pour être jugés en France.

Depuis le début de la crise, vendredi 4 avril, les autorités françaises, François Fillon le premier, avaient fixé une «ligne rouge» : récupérer les otages «sains et saufs» et donc ne pas prendre le risque d'une opération de «vive force» contre le bateau. Trop dangereuse pour les otages. Un bateau de croisière est plein de recoins dans lequels il aurait fallu «chercher les pirates à la fourchette» selon l'expression d'un spécialiste du contre-terrorisme maritime. Des négociations, par radio, se sont rapidement engagées entr