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Libération

Sarkozy discrètement sur le pont

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Durant la crise, l'Elysée a fait dans la retenue.
publié le 12 avril 2008 à 3h05

Un simple communiqué d'abord. Ensuite, une conférence de presse de son conseiller diplomatique Jean-David Levitte, du chef d'état-major des armées et de son chef d'état-major particulier : la libération des otages a apporté la confirmation que le Président change de cap. Il semble moins décidé à tirer la couverture médiatique à lui. Une semaine horribilis comme celle qu'il vient de vivre, marquée par de nombreux cafouillages gouvernementaux (lire pages 10 et 11), aurait sans doute poussé le Sarkozy bling-bling à profiter politiquement de l'heureux dénouement. Là, rien ou presque. Une gestion discrète des réunions quotidiennes de la cellule de crise, une attention sobre portée aux familles. Nicolas Sarkozy était «en première ligne opérationnelle», indique l'Elysée. Et s'il a «suivi tous les jours l'évolution de la situation», il a laissé «ceux qui ont assuré le suivi des opérations» en faire le service après-vente. «Il n'y a pas un Français qui pense que le Président n'a pas été en première ligne», dit-on à l'Elysée pour expliquer cette discrétion. Et son staff de démentir qu'il s'agit là d'une application concrète de la nouvelle stratégie de communication du chef de l'Etat.

Il faut pourtant comparer cette sobriété à l'omniprésence de Nicolas Sarkozy dans le règlement du couac autour de la suppression de la carte famille nombreuse de la SNCF. Un dossier qui lui a permis de faire d'une pierre deux coups : profiter de l'absence du Premier ministre, en