Le 9 avril, quatre candidats à la mairie de Londres ont joint leur voix à une coalition d'hommes d'affaires, de syndicats et de groupes communautaires pour soutenir une amnistie partielle des immigrés illégaux. En route vers les élections municipales du 1er mai, Ken Livingstone, l'actuel maire de la capitale et candidat du Parti travailliste, Boris Johnson (conservateurs), Brian Paddick (libéraux démocrates) et Sian Berry (verts) ont affirmé leur soutien à la campagne Strangers into Citizens («D'étrangers à citoyens»), lancée par l'organisation London Citizens il y a près d'un an. Son objectif ? Régulariser les immigrés illégaux déjà intégrés dans la communauté. Le projet s'est par ailleurs attiré le soutien de quelques leaders religieux ou grands hommes d'affaires. Parmi ceux-ci, Stephen O'Brien, figure de poids de la City et président de London First, un groupe chargé de promouvoir les entreprises de la capitale. «C'est un potentiel immense inexploité. Nous assistons à un gaspillage déplorable, a regretté Stephen O'Brien en évoquant le cas des immigrés illégaux. Les raisons économiques et morales pour libérer cette armée de travailleurs plongés dans l'économie sous-terraine sont irréfutables.»
Recommandation. «Il ne s'agit pas d'ouvrir grand les frontières, souligne Colin Weatherup, de London Citizens. Mais de redonner de la dignité à des individus qui travaillent sur le territoire depuis plusieurs années.» Seuls les immigrés qui n'ont ja