«La grève crée des difficultés insurmontables, en particulier aux parents les plus modestes. Mon devoir est de les entendre et de prendre l'initiative de déposer avant l'été un projet de loi inscrivant un droit à l'accueil des enfants», dans les écoles les jours de grève.
Provocation.Alors que les enseignants terminaient à peine de défiler, Nicolas Sarkozy a fait un geste qui risque fort d'être ressenti comme une provocation. Il a annoncé sa volonté d'instaurer un service minimum obligatoire dans le primaire. Convaincu de la popularité d'une telle mesure, il prend ainsi le risque de dégrader encore plus le climat au sein du monde enseignant, pour qui il s'agit d'une atteinte au droit de grève.
Testé une première fois lors de la grève du 24 janvier, le service minimum d'accueil (SMA) était ces derniers jours l'objet d'un bras de fer entre la majorité et l'opposition. Selon ce dispositif, les communes mobilisent des agents municipaux pour garder les enfants dont les écoles sont fermées. L'Etat les indemnisant avec les retenues sur salaires des enseignants grévistes. Mais les maires de gauche refusaient ce dispositif, répugnant à envoyer leurs agents «casser» la grève des enseignants et jugeant qu'ils n'avaient pas les compétences pour prendre en charge des enfants durant le temps scolaire. Hier, 2 800 communes ont appliqué ce SMA sur les 22 000 qui disposent d'une école primaire.
Fin janvier, Xavier Darcos avait annoncé qu'il entamerait des discussions avec les synd