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Libération

Deux receveuses, deux parcours

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Isabelle A Barcelone, «pour mettre toutes les chances» de son côté
publié le 17 mai 2008 à 3h30

Six ans qu'ils «essayent». Après quatre ans en couple, Isabelle et son compagnon décident de faire un bébé. qui ne vient pas. Ils se lancent dans la fécondation in vitro (FIV) : beaucoup d'échecs, et une grossesse qui ne tient pas. «Petit à petit, je commençais à intégrer l'idée d'un don d'ovocytes. Je faisais le deuil de l'enfant biologique.» Elle interrompt les FIV, «ça a été un soulagement, le cercle des échecs allait s'arrêter», et s'inscrit en novembre 2006 dans trois Cecos à Paris. On lui donne rendez-vous entre quatre et six mois plus tard. On lui parle d'un délai d'attente de cinq ans. C'est le circuit sans donneuse. «Je trouve un peu malsain de la part des Cecos de demander aux couples de fournir une donneuse. Ils se reposent beaucoup sur nous. Moi, je n'ai jamais demandé directement.»

Bien renseignée, en alerte sur les forums de l'association Maïa consacrée à l'infertilité, Isabelle vise alors l'étranger, comme beaucoup d'autres. «On voulait tout essayer en même temps, mettre toutes les chances de notre côté.» A la clinique Eugin, à Barcelone, elle obtient un rendez-vous en deux mois et demi. Et se retrouve dans un «cycle euphorique :les choses avancent, on y croit». Le couple a aussi tenté sa chance en République tchèque. «A chaque fois, nous avons eu la même interlocutrice. Elle parle six langues dont le français, est très disponible, répond aux mails même le dimanche ou tard le soir.» Cette clinique ne prend que 10 coup