Ségolène Royal, 54 ans En décélération Candidate à la direction du PS : le 16 mai, Ségolène Royal a fait acte de candidature: «Si les militants [.] l'estiment utile pour le Parti socialiste, j'accepterais avec joie et détermination d'assumer cette belle mission de chef du parti.»
Candidate à la présidentielle : tout le monde pense qu'elle sera sur les rangs pour 2012.
Mandats : présidente de la région Poitou-Charentes
Positionnement : le «royalisme» est constitué d'autorité en matière sociétale et de libéralisme tempéré sur le plan économique et social.
Comme à son habitude, l'ancienne candidate de 2007 a démarré la première. Mais cette fois, elle ne semble plus en mesure de faire d'entrée de jeu le break avec ses rivaux. A plus de cinq mois du congrès socialiste, la compétition est, plutôt qu'un sprint, une course de fond, avec ses rapports de force et ses obstacles. Et la potentielle coalition de ses opposants (delanoïstes, strauss-kahniens, fabiusiens, partisans de Martine Aubry et gauche du parti) en constitue un très sérieux pour la présidente de la région Poitou-Charentes. D'où la tentation de jouer les militants, et le parti d'en bas, contre l'appareil socialiste : samedi dans Libération, Ségolène Royal appelait le PS à renouer avec «l'esprit d'innovation dont il a fait preuve dans la désignation interne». Mais une campagne de congrès n'est pas une primaire. Pas sûr que la carte du renouveau et le jeu de l'opinion lu