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Libération
Éditorial

Tangage

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publié le 2 juin 2008 à 3h43

Quel leader pour le PS ? Et pour quel programme ? Observons pour une fois ce qui se passe chez les socialistes en ne prenant pas le point de vue des solférinologues qui pèsent les motions et dosent les apports à la synthèse finale. Adoptons plutôt le regard de ce qu'on appelle le peuple de gauche. Celui-ci se mobilise jour après jour autour des thèmes de l'environnement, du pouvoir d'achat, de l'éducation et des droits de l'homme (le combat des sans-papiers). Notons que sur ces deux derniers thèmes, le flou des grands candidats est embarrassant. Et que face à ces mobilisations citoyennes, le trop-plein de candidatures (une douzaine au compteur) revêt un caractère un peu dérisoire. Reste que le PS donne l'image d'un navire qui tangue : trop de gens veulent prendre la barre. Deux candidats - Delanoë et Royal - tentent de prendre le parti par la droite, situation inédite puisque le leadership du PS a toujours été conquis par sa gauche. Le premier secrétaire actuel fait de la résistance en voulant se rendre indispensable. Quant à la maire de Lille, elle veut remettre le débat sur le terrain, en bonne sociale-démocrate qui connaît ses dossiers. Se méfiant des slogans et des positionnements marketings, elle se place en première ligne des «reconstructeurs», coalition hétéroclite anti-Delanoë-Royal. Et puis il y a tous ces candidats potentiels, en embuscade, «en position de», en attente. Il y en a beaucoup. Il y en a trop.

Parti d'opposition parlementaire à la ligne peu lisible, le P