Menu
Libération
Interview

Dati : «Je ne suis pas déstabilisée»

Article réservé aux abonnés
publié le 9 juin 2008 à 3h48

Libération: Mme Dati, comment interprétez-vous les critiques qui viennent de vos propres rangs ?

Rachida Dati : Je ne rentre pas dans ces critiques. Sinon, je passerais mes journées à cela. J'ai une responsabilité qui est celle d'être ministre de la Justice. En un an, nous avons réorganisé l'administration centrale et les structures de la justice, qui n'ont pas été réorganisées depuis 1964. Nous avons réorganisé la carte judiciaire, ce qui n'a pas été fait depuis 1958. Nous avons lutté contre la récidive, qui était un fléau dans notre société, en instaurant un régime clair s'agissant des récidivistes. Les Français attendaient que l'on puisse agir contre la récidive. Cela a été la loi sur les peines planchers. Nous avons eu des dégâts énormes, des affaires graves s'agissant de la récidive des délinquants sexuels et des délinquants les plus dangereux. Nous avons porté un texte, en vigueur depuis le 25 février 2008, sur les délinquants les plus dangereux, en instaurant les mesures de sûreté. Et nous continuons.

Pourquoi ces critiques, alors ?

R.D. : Je n'en sais rien. Tout ce qui m'intéresse, c'est de travailler, de répondre aux attentes des Français s'agissant de la justice. Pendant trop longtemps, les Français se sont éloignés de leur justice. Voilà ma mission, voilà mes responsabilités. Le reste ne m'intéresse pas.

Mme Guigou, certaines critiques venues des rangs de la gauche portent sur la personne même de Rachida Dati. Qu'en pensez-vous?

Elisabeth Guigou :