Et si le projet de financement de France Télévisions sans publicité sentait le poisson ? L'hypothèse est sérieuse : de la même façon que la Commission européenne vient de retoquer une aide aux pêcheurs français en vigueur depuis 2004, Bruxelles pourrait bien, a posteriori, rembarrer la France et sa taxe sur le chiffre d'affaires des opérateurs de téléphonie mobile et des fournisseurs d'accès à Internet. Dans le cas des pêcheurs, l'Etat français est tenu de rembourser les 65 millions d'euros d'aide versés et déjà la facture passe mal. Quand on sait que la taxe sur les mobiles et l'Internet est censée rapporter 380 millions d'euros par an, on imagine le drame et pour l'Etat français en général et pour France Télévisions en particulier.
Frein. Jean-François Copé pourtant se montre formel. Hier encore, sur LCI, il assurait que : «La législation européenne n'est pas une législation qui dans ce domaine peut interdire [.]. Elle peut à juste titre exprimer des réticences si c'était une taxe gigantesque et à ce moment-là s'y opposer. Mais c'est au contraire une toute petite taxe qui porte sur le chiffre d'affaires à un taux qui est faible». Oui mais non. A plusieurs reprises, Viviane Reding, la commissaire européenne en charge du dossier des médias, a tordu le nez. Mardi, son porte-parole faisait savoir qu'elle n'était «pas enthousiaste», à l'idée de cette taxe. «Pour la Commission européenne, explique à l'AFP le porte-parole de la Commission européenne Martin Sel