Du temps des Brigades rouges (BR), son nom de code était Virginia. Née le 23 août 1954 dans une famille de petits bourgeois sans histoires, Marina Petrella s'est engagée à 22 ans dans le parti armé issu de la Gauche prolétarienne. Elle, son frère Stefano et son «homme», Luigi Novelli, font partie de la colonne romaine des BR, après avoir milité des années dans le collectif Viva Il Comunismo. De 1976 à 1982, ils prêtent concours à la folie sanguinaire des Brigades qui tuent, blessent ou enlèvent des policiers, magistrats, hommes politiques ou journalistes, victimes toutes désignées puisque «serviteurs de l'Etat impérialiste», dans le confus jargon révolutionnaire.
Cavale. Marina et son compagnon sont arrêtés une première fois en 1978. Inculpés de participation à bande armée et détention d'armes, ils passent deux ans en prison avant d'être placés en liberté surveillée. A peine quatre mois plus tard, les voilà en cavale, jusqu'à leur seconde arrestation à Rome fin 1982. Ils passeront six ans en prison avant de comparaître devant la justice. Les quelque 200 membres des BR de Rome vivent alors au fil de cinq procès-fleuves qui vont s'égrener sur une dizaine d'années après l'assassinat d'Aldo Moro, le leader de la Démocratie chrétienne, enlevé et froidement exécuté en 1978. Le sort de Marina est tranché en 1988 : avec Luigi et Stefano, elle fait partie des 26 brigadistes condamnés à la perpétuité pour l'ensemble des actes commis par les BR entre 1977 et 1982. C'est sa mère q