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Interview

«Je voterai le texte, j’en suis coauteur»

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Congrès. Jack Lang, député PS et vice-président de la commission sur les institutions à l’origine de la réforme :
publié le 21 juillet 2008 à 4h22

Député (PS) du Pas-de-Calais, l’ancien ministre Jack Lang, vice-président de la commission Balladur sur les institutions, explique les raisons pour lesquelles il votera, aujourd’hui au Congrès de Versailles, la révision constitutionnelle.

Allez-vous voter le projet de loi ?

Voter contre une réforme que j'ai en partie inspirée relèverait de la schizophrénie.

Vous vous abstiendrez, donc.

Je voterai le texte. Avant d'arrêter ma décision, je me suis entretenu avec Jean-Marc Ayrault [président du groupe PS à l'Assemblée nationale, ndlr] et mes amis du Pas-de-Calais, notamment Serge Janquin et Frédéric Cuvillier [respectivement patron de la fédération PS du Pas-de-Calais et député-maire de Boulogne].

Votre vote ne risque-t-il pas d'apparaître comme une rupture avec le Parti socialiste ?

Deux conceptions de la politique se sont à ce sujet affrontées au sein de notre parti. Beaucoup d'entre nous pensent que notre devoir est de voter non à tous les projets gouvernementaux. Cette logique franche et nette a le mérite de la clarté. Je la respecte.

Mon sentiment est autre. Par leur nature, certains textes - notamment les textes constitutionnels - peuvent justifier un vote concordant de l'ensemble des formations politiques. Cette conception est celle de nos amis des autres démocraties européennes. Au demeurant, gauche et droite ont adopté ensemble les réformes constitutionnelles proposées par Lionel Jospin sur la parité politique et sur la réduction à cinq ans du mandat présid