Aux Etats-Unis, c'est depuis des lustres le symbole le plus visible du progrès social. La voiture, grosse de préférence, comme révélateur de son statut et de son niveau de vie. Et comme souvent, c'est de là-bas que sont venues les premières inquiétudes.
Une industrie en crise, contrainte à des licenciements massifs. Des marchés qui rétrécissent et ne savent pas encore bien quoi faire face au prix exponentiel du pétrole et aux craintes sur les émissions de CO2. Le monde de l'automobile est en pleine révolution et va subir des changements radicaux, tant dans ses usages que dans ses pratiques.
Tel est le premier thème cet été de notre série «changement d'ère», destinée à décrypter les tendances à venir. L'année dernière, nous avions identifié la pipolisation de la politique, le débat sur le nucléaire civil ou encore le thème de l'identité nationale comme phénomènes émergents. Plutôt avec justesse, il faut bien le reconnaître. Le rôle de l'automobile dans la société de demain, nous en sommes convaincus, sera l'une des grandes questions planétaires. L'avenir est-il dans les voitures hybrides, électriques ou encore dans le marché des low-cost ? Toutes ses options sont sur la table, avec des professionnels du secteur et des usagers qui s'interrogent. Cet été, les Français les premiers ont changé leurs habitudes et ont moins sollicité leurs véhicules du fait d'un pouvoir d'achat en berne. Quant aux Américains, pour la première fois en plus d'un siècle d'automobile, ils seraient soudai