Marina Petrella est libre. La cour d'appel de Versailles a ordonné hier après-midi la levée de son «écrou extraditionnel». Elle a ainsi suivi les réquisitions du parquet, qui avait demandé sa remise en liberté sous contrôle judiciaire en raison de son état de santé alarmant. Libre, Marina Petrella demeure toutefois sous la menace d'une extradition vers l'Italie.
«Abandon de vie».L'ex-membre des Brigades rouges, 54 ans, avait été condamnée en 1992 à la réclusion criminelle à perpétuité pour le meurtre d'un commissaire de police à Rome. Depuis, elle avait trouvé refuge et refait sa vie en France sous la protection de la doctrine Mitterrand, accordant l'asile aux ex-brigadistes pour peu qu'ils se tiennent tranquilles. La parole présidentielle a tenu jusqu'au 9 juin 2008, date à laquelle le gouvernement français, sous la signature de François Fillon, a avalisé son décret d'extradition, onze mois après son arrestation à Argenteuil (Val-d'Oise).
Depuis, Petrella se laisse mourir. Ses médecins évoquent un «abandon de vie», des «troubles dépressifs et suicidaires». Sa fille, Elisa, affirmait hier que sa mère avait encore perdu 1 kilo - elle n'en pèse plus que 38. C'est sur ces éléments, et notamment le dernier certificat médical de son médecin, Frédéric Rouillon (lire page 4), que l'avocat général, Michel Doumenq, s'est appuyé pour demander la mise en liberté de l'ancienne activiste. Le professeur de l'hôpital Sainte-Anne à Paris note que «son état de santé n'est pas