Menu
Libération

Les Massaïs, VRP de l'Afrique dans les Côtes-d'Armor

Article réservé aux abonnés
Une ONG bretonne propose des séjours au plus près du mode de vie indigène.
publié le 7 août 2008 à 4h32

De notre correspondant à Rennes. Imaginez un peu : trois éleveurs massaïs en tunique rouge, colliers colorés cliquetant sur la poitrine et lance traditionnelle à la main, esquissant un pas de danse au milieu des vaches sur une verte prairie du bocage breton, du côté de Planguenoual, dans les Côtes-d'Armor.

Ces trois ambassadeurs de la région de Siana, au sud-ouest du Kenya, n'ont pas quitté leur tenue traditionnelle durant tout leur séjour en France, notamment à Paris, où ils ont partagé l'antenne de RTL avec le président du Conseil constitutionnel, Jean-Louis Debré, et visité la cathédrale Notre-Dame. Ce séjour, fin juillet, n'avait qu'un but : promouvoir un projet d'écotourisme «responsable et durable» mis sur pied par Terra Natura, une petite ONG bretonne, en étroite collaboration avec les premiers intéressés. «On voulait aussi qu'ils aient une idée de notre style de vie, précise Vincent Doucet, principal porteur du projet avec son alter ego massaï Samuel Sekerot Ole Mpetti. C'est ce que j'appelle de l'ethnologie inversée.»

Fosse «écolo». Après la visite du musée du quai Branly et la traite des vaches bretonnes («des rivières à lait»), les trois éleveurs sont retournés dans leur pays, où l'on met la dernière main au village qui accueillera en octobre les premiers écotouristes de Terra Natura. Une demi-douzaine de maisons traditionnelles en branchage croisé, terre et bouse de vache séchées, mais avec sanitaires confortables alimentés à l'é