L'écotourisme, ça a commencé au début du XXe siècle avec les grands parcs nationaux américains. Depuis, la vague du développement durable est passée par là, et le verdissement contamine jusqu'à nos valises. Transporteurs et voyagistes rivalisent désormais d'étiquettes «durable», «nature» et «solidaire». Car ces notions entrent de plus en plus dans les critères de choix de touristes de plus en plus nombreux - il y a eu près de 900 millions de voyages dans le monde l'an dernier.
De quoi parle-t-on ?
Si le mot est à la mode, les Français n'ont encore qu'une vague idée de ce qu'est le tourisme responsable ou durable, écolo, solidaire ou éthique. L'éco-lodge en pays tropical, l'île écolo, l'écovolontariat en village africain, le trek andin. l'ensemble de ces voyages pourrait entrer dans la case durable. tout autant que le gîte ardéchois, la randonnée bretonne à vélo et le camping à la ferme. D'après un sondage TNS-Sofres réalisé en avril, 61 % des personnes interrogées ont le sentiment d'être mal informées à propos du tourisme responsable. Et ce n'est pas la tripotée de concepts et de définitions qui leur permettra d'y voir plus clair. «Il existe une confusion perpétuelle, personne n'est persuadé d'avoir compris tout le monde», confie Rachid Amirou, sociologue du tourisme qui se méfie des discours culpabilisateurs vis-à-vis des vacanciers.
D'ailleurs, tout le monde ne jette pas la pierre au tourisme de masse. Certains développements ont été plus heureux que d'autres. «Quand Cuba développe