Déguster un canard laqué avec Hu Jintao, George Bush et Vladimir Poutine, l'occasion ne se représentera pas de sitôt. Nicolas Sarkozy n'est pas venu pour rien. L'effervescence de vendredi, avec l'agenda minuté des dirigeants chinois, autour desquels valsaient 80 dignitaires étrangers, n'était pas pour lui déplaire. Il ne comptait pas s'attarder. Il n'a passé qu'une journée à Pékin. Le temps de s'entretenir «longuement» avec le président, Hu Jintao, et le Premier ministre, Wen Jiabao, de leur remettre une liste de dissidents, de donner une claque dans le dos des athlètes français et d'applaudir la puissance chinoise célébrée dans le stade.
Veste. Assez pour remonter la pente des relations franco-chinoises dévissée en quatre mois ? «La page du malentendu est terminée», a assuré l'entourage de Sarkozy. C'était un jour de fête et de réconciliation. Un jour à tomber la veste, toute chiffonnée d'avoir été trop retournée. Le 10 juillet, le président de la République et du Conseil européen était plus cravaté : «Ce n'est pas à la Chine de fixer mon agenda et mes rendez-vous», disait-il à Strasbourg, laissant planer le doute sur son entrevue avec le dalaï-lama pendant les JO. Tout ce qui déplaît à Pékin. Qu'Angela Merkel décline l'invitation aux Jeux sans explications, passe. Que George Bush reçoive des dissidents chinois à quelques jours des JO et exprime ses «profondes inquiétudes» sur la liberté d'expression en Chine, passe encore. Avec ses premiers parte