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Des moines danseurs privés de visa ?

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France-Tibet crie à l'éviction des artistes religieux.
publié le 14 août 2008 à 4h36

Qui croire ? La présidente de France-Tibet s'insurge contre un refus présumé de visas à des moines tibétains, qui devaient se produire, à la fin du mois, dans plusieurs festivals de l'Hexagone. «Ils se sont présentés à l'ambassade de France en Inde, c'était niet, on ne leur a pas donné d'explications», dit Marcelle Roux, remontée comme une pendule. Si on écoute la version d'Hervé de Charette, maire (UMP) de la commune de Saint-Florent-le-Vieil (Maine-et-Loire) et co-organisateur de la manifestation, qui devait se produire sur ses terres du 29 au 31 août, ceux qu'il appelle «les moines chantants», n'ont jamais fait aucune demande de visa. Et d'où tient-il cette information ? «J'ai appelé là où il fallait au cabinet du ministre de l'Immigration, où on m'a dit qu'aucune demande de visa n'avait été formulée», assure l'ex-ministre des Affaires étrangères du gouvernement Juppé. C'est donc juste, pour lui, une maladresse administrative. Maladresse à moitié avouée, dans Ouest-France du 11 août, par l'association Kun Phen Ling-Terre du coeur, organisatrice du voyage des moines, qui a reconnu s'y être pris «un peu tard» pour les visas.

A l'ambassade de France de New Delhi, où la demande des moines aurait été officiellement effectuée, on n'est guère disert. De son côté, le ministère des Affaires étrangères assure qu'une demande est bien en cours d'instruction et qu'il n'y a «aucune raison qu'elle soit refusée».

Peu importe, Marcelle Roux a