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Libération
Reportage

La Russie cesse le feu, pas les pressions

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publié le 14 août 2008 à 4h36

Envoyé spécial à Gori. Les troupes russes ont consolidé hier leur avancée à Gori, la ville natale de Joseph Staline. Toute la journée de mercredi, communiqués et démentis se sont succédés. Les Russes sont à Gori, dit le gouvernement géorgien en les accusant de vouloir encercler Tbilissi. Non, ils n'y sont pas, disaient les Russes avant de reconnaître que leurs soldats procédaient à une saisie de «matériel militaire géorgien». En réalité, a-t-on pu constater sur place en cette fin de soirée, les soldats russes ont même un check-point à l'entrée de la ville, gardé par un camion de transport de troupes. Ils contrôlent ainsi tout le transport routier, car la route qui va de Tbilissi à Batoumi, le grand port de la mer Noire, à l'ouest, passe depuis ce printemps par la ville, la route normale ayant été endommagée par les crues. Plusieurs camions russes, avec à leur bord des soldats manifestement contents d'eux, rebroussaient chemin vers Gori.

Des premières informations sur des exactions commises par des troupes russes ou des irréguliers - milices de volontaires - dans les villages autour de Gori commencent à circuler. Un conseiller du président Saakachvili assure avoir appris que «plusieurs maisons brûlaient dans le village d'une parente». Mais cela n'est pas encore confirmé de source indépendante.

«Nous étouffer». Au lendemain de l'accord de cessez-le-feu, négocié par le président Nicolas Sarkozy, entre Moscou et Tbilissi, les Géorgiens se sont réveillés avec la gueule de b