Le «produit Lourdes semble bien positionné», assure une étude de la chambre de commerce des Hautes-Pyrénées. En cette année du 150e anniversaire de l'apparition de la Vierge Marie à Bernadette Soubirous, ponctuée du 13 au 15 septembre par la visite du pape Benoît XVI, le pèlerinage pourrait battre son record d'affluence : de 5 à 6 millions de visiteurs annuels, l'évêque de Lourdes, Mgr Perrier, espère passer à 8 millions en 2008. Pour ce week-end du 15 août, fête de l'Assomption, 70 000 pèlerins sont attendus sur deux jours; pour la visite papale, 250 000 autres sont prévus.
Bonne franquette. A Lourdes, religion et hôtellerie ont toujours fait bon ménage. D'innombrables pèlerins mal portants viennent chercher réconfort physique et moral dans la cité mariale qui compte 223 hôtels, 14 000 chambres et 28 000 lits, soit deux fois plus que d'habitants. Avec ses 3 millions de nuitées annuelles, Lourdes est la deuxième ville hôtelière de France, après Paris. Sauf que ce mélange bien compris des genres - spirituel et matériel - paraît aujourd'hui compromis : 143 hôtels lourdais, soit deux sur trois, sont menacés de fermeture pour raisons de sécurité. La plupart ont été construits au début du XXe siècle, à la bonne franquette, et ne correspondraient plus aux normes actuelles.
Jean-Marie Attard, président local de l'Union des métiers de l'industrie hôtelière (UMIH), dénonce un «délire sécuritaire» de technocrates «préventionnistes» faisant peser une «épée