Menu
Libération
Analyse

Le plan Sarkozy à l'épreuve

Article réservé aux abonnés
Il n'y avait hier soir toujours aucune preuve du retrait russe malgré l'accord négocié par la France.
publié le 19 août 2008 à 4h39

L'état-major russe assure que le retrait de ses forces de Géorgie commence, ce que Tbilissi dément. S'il débute effectivement, ce retrait durera des jours, voire des semaines. Nul ne se fait d'illusion, d'autant que Moscou veut garder des moyens de pression sur le terrain avant la négociation d'une résolution à l'ONU. Paris hausse donc le ton, Washington aussi, mais d'aucuns se demandent si le cessez-le-feu obtenu de Moscou et Tbilissi par Nicolas Sarkozy au titre de l'Union européenne n'a pas été négocié trop vite.

«Si la présidence française ne s'était pas interposée, les forces russes seraient arrivées jusqu'à la capitale géorgienne et nous avons évité le pire», insiste le ministre français des Affaires étrangères, Bernard Kouchner, parti le 10 août pour Tbilissi puis Moscou, deux jours après le début de la contre-offensive russe. Nicolas Sarkozy était à Moscou dès le 12 août, reprenant les discussions, sur cette crise sans précédent depuis la chute du mur de Berlin, entamées avec Vladimir Poutine le 8 août lors de la cérémonie d'ouverture des JO à Pékin.

Fermeté. Une fois n'est pas coutume : l'Union européenne a réagi rapidement, sans trop se soucier des mécanismes de concertation habituels au sein des 27. Alors que Washington restait plutôt profil bas, dès samedi un texte de la présidence française affirmait que la réponse «disproportionnée» de Moscou risquait d'avoir des conséquences sur les relations UE-Russie. Ce ton plutôt ferme avait été critiqué par le