Ce sont des petits détails glanés sur les annonces immobilières qui trahissent le début de grippe du marché immobilier grenoblois. Comme ce «garage» généreusement offert, ou ces frais de notaires carrément pris en charge par des promoteurs pour les clients qui voudront bien leur acheter un appartement. Il y a aussi ces prix annoncés «à débattre», comme si l'on achetait une voiture d'occasion, voire barrés et revus à la baisse après plusieurs mois sans trouver d'acquéreur.
Bon air.Grenoble qui, grâce à la présence d'un tissu industriel de pointe, compte une population plutôt aisée, avec de nombreux foyers de cadres supérieurs, extrêmement mobiles, bénéficiait jusqu'à cette année d'un des marchés immobiliers les plus dynamiques de France. Avec deux caractéristiques : des prix élevés par rapport à la taille de l'agglomération, et une forte construction de programmes neufs ces cinq dernières années. Las. Le bon air économique grenoblois n'aura pas suffi à garantir la bonne santé du marché. Les chiffres publiés cet été par la Fnaim (Fédération nationale de l'immobilier) de l'Isère font état d'un sérieux coup de froid. Le 1er trimestre 2008, ces professionnels du secteur ont noté une baisse de 5,5 % du prix de vente au mètre carré à Grenoble par rapport à 2007. Sur la même période, la surface des appartements vendus a baissé de 13,21 %. Le budget moyen des acquéreurs s'est réduit de 16,75 % en moyenne. Il est aujourd'hui d'environ 165 000 euros. Ces chiffres sont légèrement