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Libération

Les fondations d'une crise

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Baisse des ventes, stagnation des prix et hausse des taux rappellent le krach des années 90.
publié le 28 août 2008 à 4h45

Si la baisse des ventes a déjà commencé, l'impact sur les prix ne s'est pas encore fait sentir, ou faiblement. Que se passera-t-il dans les prochains mois ? Où la baisse sera-t-elle la plus forte ? Quelle sera l'attitude des banques, qui ont resserré les vannes du crédit ?

Les prix vont-ils baisser ?

La baisse des prix, déjà amorcée, devrait faire tâche d'huile. Selon l'Observatoire des marchés de la Fnaim publié en juillet, les prix de l'immobilier baissent à Marseille (- 1,5 %), Rennes (- 2,3 %), Grenoble (- 1,3 %), La Rochelle (- 6,8 %), Colmar (- 5,4 %), Toulon (- 0,5 %), Nîmes (-1 %) ou encore Bayonne (- 3,8 %). Dans d'autres grandes villes, la hausse se poursuit, mais à un rythme annuel inférieur à l'inflation : Lille (+ 0,1 %), Caen (+ 0,2 %), Bordeaux (+ 2,4 %), Toulouse (+ 2,1 %), Nantes (+ 2,3 %). Le violent coup de frein sur les ventes de logements peut être analysé comme une étape préalable à une baisse des prix diffuse.

Existe-t-il des bastions protégés ?

Les prix atterrissent même en Ile-de-France. La Chambre des notaires de Paris fait état d'une hausse moyenne limitée à 4,8 % en Ile-de-France entre mai 2007 et mai 2008. En revanche, la capitale flambe encore (+ 9,3 % sur un an). Mais la chute soudaine du nombre de transactions (- 20 % en un an) pourrait avoir raison de la résistance parisienne. Un scénario identique à la crise immobilière du début des années 90 semble se mettre en place : les acheteurs désertent le marché, les ventes chutent, les stocks de logemen