Retenez la date. Ce sera le 23 septembre. La CGT, la CFDT, Sud PTT, FO, la CFTC, et même la CGC ralliée sur le tard à l'offensive, appellent dans moins de trois semaines les postiers à une journée de grève unitaire. Du quasi historique. «L'unité syndicale a été renforcée et même élargie», s'est félicité hier Jean-François Dannely, délégué cégétiste, à la sortie de la réunion de l'intersyndicale. Dès la fuite en juillet, très vite confirmée, du projet d'ouverture du capital de la Poste, piloté par son président, Jean-Paul Bailly, la riposte syndicale s'est mise en branle. Pour déboucler ces premiers jours de septembre sur un plan d'action musclé. Avec au menu, outre la grève unitaire, une pétition en direction des usagers, un appel aux élus et aux partis politiques lancés également à l'unisson des organisations, pour culminer avec un appel à la tenue d'un grand débat public national pour sensibiliser les citoyens sur les menaces qui pèsent sur le service public. La pétition lancée dès la mi-juillet par la CGT partie au quart de tour, a déjà recueilli «84 228 signatures en pleine période d'été», se réjouit Colette Duynlaeger, la secrétaire générale de la CGT.
Jacques Lemercier, le secrétaire général de FO PTT ajoute à la panoplie, le tout neuf référendum d'initiative populaire, voté par les deux chambres juste avant l'été (lire ci-contre). Jeudi, à la Bourse du travail, FO va essayer d'enclencher la dynamique. «On va inviter tous ceux sensibles à cette idée, le