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Libération

L'Etat suédois défend son courrier

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L'ouverture à la concurrence en 1993 n'a pas fragilisé la poste qui conserve 90 % du marché.
publié le 3 septembre 2008 à 4h51

Le monopole étatique de la poste n'est plus qu'un vieux souvenir en Suède. En 1993, le pays a été le premier en Europe à libéraliser son marché postal. Transformée en société anonyme contrôlée à 100 % par l'Etat, la poste suédoise s'est depuis séparée de ses services les moins rentables, pour ne plus se consacrer qu'à quelques activités. Ainsi, depuis 2003, c'est à la supérette ou à la station-service du coin que les Suédois achètent leurs timbres ou viennent chercher un colis. La poste sous-traite. Et elle y gagne, avec un chiffre d'affaire prévu de 32 milliards de couronnes en 2008 (3,4 milliards d'euros).

Visite régulière.Le bilan ? Posten AB est toujours le premier distributeur de courrier en Suède, avec 90 % de parts de marché, contre 9,5 % à son principal concurrent, Citymail. Une trentaine d'opérateurs locaux se partagent le reste. La poste assure toujours le service universel. «Et elle le fait bien, selon Sten Selander, de l'Agence nationale des postes et des télécommunications, puisque le nombre de foyers n'ayant pas de visite régulière du facteur continue de diminuer et que 94,5 % du courrier atteint aujourd'hui son destinataire dans les vingt-quatre heures.»

Certes, les tarifs postaux ont augmenté de 40 % pour les particuliers depuis 1993, alors que ceux imposés aux entreprises diminuaient de 30 %. Mais «cette évolution correspond à l'indice des prix à la consommation», affirme Mikkael Ingemarsson, de l'Agence nationale de la concurrence. D'aill