Dernière ligne droite pour la préparation du budget 2009 . Dans moins de trois semaines, Eric Woerth doit remettre sa copie au Conseil des ministres. Avec une croissance en berne, une inflation qui creuse la dette, des recettes fiscales amputées par les cadeaux de l'an dernier, et des engagements présidentiels sur la baisse des prélèvements obligatoires de plus en plus difficiles à tenir, l'exercice est acrobatique. Le ministre du Budget, des comptes publics et de la Fonction publique se défend de vouloir mettre à contribution les classes moyennes.
L'annonce d'une taxe de 1,1% sur les revenus du capital pour financer le RSA marque-t-elle un changement de cap dans la philosophie gouvernementale en matière de prélèvement obligatoire?
Certainement pas. Depuis un an, nous n'avons jamais choisi la voie de l'augmentation des prélèvements obligatoires. Cela ne veut pas dire, heureusement, que l'on s'interdit tout aménagement de la fiscalité. La pire des choses, pour le RSA, aurait été de le financer par le déficit, c'est-à-dire de le mettre à la charge des générations futures.
Là, vous le faites payer par les classes moyennes, puisque le bouclier fiscal en exonère de fait les plus fortunés.
Il faut regarder l'ensemble de la politique fiscale. Les classes moyennes ont bénéficié des baisses d'impôt sur le revenu lors de la précèdent législature ainsi que, depuis 2007, des mesures de la loi Tepa, qui bénéficient à un public très large. Quant au bouclier fiscal, c'est un engagement que pou