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Libération
Interview

«Maintenant, il va falloir des garanties»

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Jean-Pierre Dubois préside la LDH, l'une des associations en pointe dans la lutte contre Edvige :
publié le 10 septembre 2008 à 4h57
(mis à jour le 10 septembre 2008 à 4h57)

Jean-Pierre Dubois est le président de la Ligue des droits de l'homme, l'une des principales associations d'opposition à Edvige.

L'annonce du gouvernement est-elle un recul ?

Nous n'en savons pas suffisamment pour dire si c'est un vrai recul. Je remarque qu'on commence à mesurer l'ampleur du mécontentement. Michèle Alliot- Marie dit tantôt que ce sont des polémiques sans fondement, tantôt que des inquiétudes doivent être levées et qu'elle souhaite rencontrer des gens. Ce qu'on peut retenir des déclarations de Nicolas Sarkozy, c'est qu'il y a une mobilisation et qu'il en tient compte. C'est un geste de communication de Nicolas Sarkozy. Je dis ça dans le bon sens.

Qu'attendez-vous, à présent ?

Nous voulons que le décret soit retiré. C'est simple.

N'est-ce pas une victoire de la société civile ?

C'est une première victoire, mais encore une fois je note que les déclarations sont très contradictoires. On entend des discours très différents. Parler de «décisions pour protéger les libertés» semble concret mais il reste à s'en convaincre. Comme disait Charles Pasqua, les promesses n'engagent que ceux qui les écoutent.

Qu'est-ce qui a permis cette remise en question au sein du gouvernement ?

Il y a plusieurs choses, je crois. D'abord, vendredi dernier, on avait 100 000 signatures, on en a 140 000 ce soir [sur la pétition en ligne, ndlr]. Ça monte, et très vite. Et puis, il y a eu les prises de position d'Alain Juppé, de Laur