Sept ans déjà. La France est militairement présente en Afghanistan depuis l'automne 2001. Au lendemain du 11 Septembre, à la suite des Etats-Unis, elle s'est engagée dans cette guerre, d'abord prudemment, puis de plus en plus sérieusement. Comme prise dans un engrenage, qui s'est déjà traduit par la mort de 22 soldats français.
L'élection de Nicolas Sarkozy à l'Elysée a marqué une nette accélération de cet engagement. Après l'envoi de renforts cet été, le Premier ministre, François Fillon, a annoncé, hier à l'Assemblée nationale, que de nouveaux moyens (hélicoptères, drones, mortiers, moyens d'écoute) et une centaine d'hommes supplémentaires allaient partir pour l'Afghanistan.
Frappes. Les militaires français seront donc bientôt plus de 2 800 dans ce pays, auxquels il faut ajouter 270 aviateurs au Tadjikistan et au Kirgizhstan voisins. Si la France représente moins de 5 % des effectifs de la coalition (70 000 engagés), son poids politique et militaire est plus important. Elle a ainsi la responsabilité de la région de Kaboul, la capitale, et participe aux frappes aériennes - ce que peu d'autres pays sont capables de faire.
L'engagement français a débuté le 21 octobre 2001, deux semaines après le début de la guerre, avec des vols de Mirage IV, effectuant des reconnaissances pour les Américains. En novembre, les premiers soldats arrivaient à Mazar-i-Sharif (nord), avant de s'installer à Kaboul, dans le cadre de la Force international d'assistance à la sécurité (Isaf). Dès la fin 2